Monday, June 29, 2009

la violence chez les jeunes

On la voit partout où l’on va et partout où l’on est. Bien que l’on veuille y échapper et ne pas la voir, c’est très difficile. Elle est présente chez beaucoup de gens et de plus en plus auprès des adolescents. Je parle évidemment de la violence. Autant de la violence physique que de la violence verbale. Toutes les sortes de violence affectent les jeunes et surtout en cette fin de siècle. La violence est-elle en croissance? Si oui, pourquoi? Et comment pouvons-nous tenter de régler ce problème?

La violence augmente-t-elle?

En effet, la violence est de plus en plus présente chez les jeunes. Elle est en pleine expansion au Canada, mais encore plus au Québec. En fait, en cinq ans, la violence auprès des jeunes a doublé. Des spécialistes ont soulevé que si cette violence est en augmentation, c’est que l’on n’agit pas assez rapidement. "On attend que les jeunes aient commis trois ou quatre ou cinq délits violents avant d’intervenir. À ce moment-là, le jeune a quinze ans et c’est souvent trop tard!", a déclaré Marc Ouimet, criminologue.

Pourquoi en arrivons-nous à la violence?

La violence naît souvent de l’irrespect d’une personne, d’une valeur, d’une règle et parfois d’une norme. Marc Ouimet pense que si tant d’adolescents commettent des délits de violence et que celle-ci augmente de plus en plus chez les jeunes, c’est à cause de l’affaiblissement de la famille. L’adolescence peut être aussi une période de "mal-être" durant laquelle la violence peut être retournée contre soi-même, quelquefois à cause de la pression des parents dans certains milieux où l’élève a un devoir de réussite à l’école et dans toutes ses matières.
Elle peut être la conséquence de différents modes de communication, comme par exemple:

L’entrée par effraction dans l’espace privé des élèves;
La pratique de jeux inoffensifs qui dégénèrent en conflits physiques;
Le recours à des langages différents qui en arrive à des malentendus.

Comment régler le problème?

Voici quelques suggestions pour aider à régler le problème de la violence chez les jeunes:

Mettre en place des lieux d’écoute;
Confier à des élèves ou à des classes en difficulté une responsabilité concrète;
Créer le sentiment d’appartenance au groupe dans des classes en difficulté;
Mettre en application des programmes comme La violence, parlons-en;
Assurer un suivi des élèves qui sont exclus du groupe;
Multiplier les activités qui développent l’estime de soi des jeunes en difficulté (Clubs, associations sportives,

les jeunes et le media en france

Quelle place occupent les médias dans la vie des jeunes d’aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les médias font partie de la vie quotidienne et constituent l’environnement familier des jeunes. La nouvelle génération, à la différence de la précédente, a grandi avec la télévision, a été témoin de tous les grands changements de l’audiovisuel et a connu le développement de l’informatique.

Les médias sont omniprésents et participent largement, avec la famille, l’école, le groupe des pairs, à la socialisation des enfants et adolescents. La télévision en particulier, précède même l’école. Avec la radio, elle représente le premier média accessible pour l’enfant qui, très tôt, est capable d’allumer un téléviseur. La télévision reste à ce jour le média le plus consommé par l’ensemble des enfants et adolescents : à peine plus de 3% des enfants, issus pour la plupart de milieux favorisés, grandissent sans télévision à leur domicile. La télévision représente globalement, pour les jeunes le premier loisir et la troisième activité, en terme de budget-temps, après le sommeil et l’école.
Quelle est leur influence sur la jeunesse?
Plutôt que de parler de l’influence des médias, il serait plus juste d’évoquer les effets, voire les méfaits supposés des écrans, et particulièrement de la télévision. Ce média, et plus récemment les jeux vidéos ont fait l’objet de nombreuses discussions, d’études variées, de recherches diverses, pas toujours bien étayées, à propos de l’influence néfaste, voire des ravages pour certains auteurs, sur la scolarité, le sommeil, le développement intellectuel et moral, la désintégration de la famille, la santé physique et psychique de l’enfant, etc. Les méfaits attribués aux médias concernent le plus souvent le thème de la violence, sans qu’il soit généralement fait de distinction entre la violence à la télévision et la violence de la télévision. Force est de constater l’ampleur croissante prise par la violence dans les médias qui, d’une part reflète une violence présente dans le monde, et d’autre part offre des programmes de jeunesse pouvant comporter des épisodes aussi violents que certaines scènes d’actualité. Si assurément il existe une corrélation entre la violence des écrans et le comportement agressif des enfants (à partir d’une étude récente menée par la direction de l’Action Sociale et le ministère de la Culture auprès d'enfants de 11 à 13 ans), aucune recherche ne peut vraiment établir de causalité directe entre les deux. Il est plus probable que la violence télévisuelle ne crée pas de la violence, mais contribue à sa mise au jour lorsqu’elle existait déjà. À l’inverse, l’hypothèse selon laquelle les scènes télévisuelles de violence permettraient d’évacuer l’agressivité du jeune spectateur n’a jamais, non plus, été réellement démontrée.
Quelle place occupent les médias dans l’enseignement ?
Si les médias font bien partie de la vie quotidienne en France, ils ne font pas encore partie du quotidien de la vie scolaire. On observe de grandes disparités d’équipement selon le média considéré.

Mais l’école ne peut suivre au même rythme l’évolution incessante de la société globale, évolution d’autant plus rapide que les technologies s’accélèrent de façon considérable. La sphère médiatique au sein de laquelle circulent des informations en tout genre représente un « espace public » aux caractéristiques profondément différentes de celles de l’institution éducative. Les techniques médiatiques fonctionnent selon le principe de l’éphémère de la société de consommation. L’école, elle, s’approprie lentement, non seulement les techniques, mais les informations, car elle fonctionne selon les principes de « mémoire », de « durée », de « compréhension » propres à la culture cultivée.

Il semble bien que si l’institution scolaire est capable de réfléchir aux conséquences pédagogiques de chaque nouveau média, qu'elle soit, en revanche, au moins jusqu’à présent, incapable d’en déduire des politiques éducatives à long terme. Tout semble un peu fonctionner selon le « bon vouloir » d’enseignants isolés, ce qui ne permet aucunement une introduction, pensée à l’échelle de tout le système éducatif, des nouveaux médias, même si les trente dernières années ont été marquées par des plans successifs d’équipement.
L’opposition entre médias et école a-t-elle un sens ?
L’opposition traditionnelle entre éducation aux médias et éducation par les médias n’est peut-être plus aussi pertinente qu’elle ne l’était, dans la mesure où le développement du multimédia rende ces deux perspectives de plus en plus complémentaires. Il est, en effet, important pour les enseignants de savoir utiliser les médias comme autant d’outils susceptibles de varier les supports, d’accroître ainsi les motivations des élèves, d’augmenter l’efficacité, et, dans le même temps, de pouvoir proposer une réflexion critique sur les contenus et les canaux utilisés. Pour cela, la formation initiale et continue des enseignants est indispensable à l’appropriation de ces outils (aussi bien d’un point de vue strictement technique que vis-à-vis d’une utilisation critique de ces mêmes outils), appropriation qui, seule, permet la transmission des savoirs concernant les médias et leur interactivité. Les médias et l’école présenteraient dans cette optique une complémentarité.
PUBLICATION DE L’OBSERVATOIRE DE L’ENFANCE

les jeunes et l'ecran

La recherche comparative européenne consacrée aux enfants et aux jeunes dans un paysage audiovisuel en évolution a mobilisé onze pays. Chercheur au CNRS, Dominique Pasquier a dirigé l’équipe française. Les résultats de cette étude montrent que, dans tous les pays, la télévision reste le média dominant à la fois en termes d’équipement, de fréquences des pratiques, et de durée d’utilisation, y compris dans les pays qui ont des taux d’équipement en informatique domestique très supérieurs et plus anciens (par exemple : Hollande, Danemark, Suède, Finlande). L’enquête montre que les dynamiques familiales autour de la télévision sont très différentes de celles qui caractérisent les pratiques de l’ordinateur et des consoles. Non seulement la télévision est l’objet de beaucoup plus de pratiques collectives au sein du foyer que ne le sont les nouveaux écrans, mais surtout elle constitue un lien fort entre générations et entre sexes, ce qui n’est pas le cas des consoles et des ordinateurs. Les contextes familiaux d’utilisation très différents expliquent en grande partie les moindres fréquences d’utilisation des nouveaux écrans. Il y aura sûrement une part de déplacement dans les pratiques, de la télévision vers les écrans informatiques, mais elle ne sera sans doute pas aussi importante que tendent à le prétendre les discours actuels. L’ordinateur ne peut pas remplir les mêmes fonctions sociales que la télévision au sein de la cellule familiale. Ce résultat amène à reconsidérer les limites de sa progression dans le cadre domestique.

Il existe d’importantes disparités dans les usages selon les sexes, notamment autour des consoles de jeu et de l’informatique. Les résultats internationaux montrent que ces écarts ne se sont pas comblés dans les pays où l’équipement en informatique domestique est plus ancien et plus élevé, et même que dans certains cas, ils sont plus importants qu’en France (c’est le cas de la Suède, de la Finlande et du Danemark). La sphère médiatique des filles s’articule autour de pratiques fondées sur le lien (téléphone et télévision) et l’émotionnel (musique, lecture). Elles sont sous-équipées et sous-utilisent tous les médias nouveaux comme l’ordinateur et les consoles, s’estiment moins compétentes comme « personne ressource » sur ces médias, pratiquent moins les jeux que les garçons, sont moins incitées par leurs parents à se servir d’un ordinateur. On peut supposer toutefois que le développement des usages diversifiés de l’ordinateur avec Internet pourrait offrir aux filles des espaces d’usage de l’ordinateur mieux appropriés que les jeux auxquels elles s’intéressent nettement moins que les garçons.

Les équipements des foyers en ordinateur montrent de grosses variations selon l’origine sociale et selon les pays. Ce sont de petits pays qui sont les mieux équipés (Pays Bas, Danemark, Belgique, Suède) et de manière générale les pays scandinaves ont un taux d’équipement beaucoup plus élevé que les autres. Ailleurs qu’en Europe du Nord, l’équipement foyer en ordinateur est fortement corrélé à une origine sociale élevée. Le parc domestique informatique français est un des plus bas en Europe, avec celui de la Grande Bretagne, de la Suisse et de la Belgique. Mais surtout c’est un des parcs les plus anciens, avec très peu de C.D. Rom et de modems.

L’enquête montre des évolutions dans les équilibres entre pratiques collectives et pratiques individuelles au sein des foyers, et pose la question de l’effet de la privatisation croissante des équipements dans la chambre des enfants. Les équipements dans la chambre des enfants varient grandement d’un pays à l’autre : ils concernent deux enfants sur trois en Grande Bretagne et Danemark, contre un sur trois ou moins en France, Suisse et Belgique. La présence de la télévision dans la chambre est liée au sexe masculin dans tous les pays, et elle est partout plus fréquente chez les enfants les plus âgés. Dans la majorité des pays la présence d’une télévision dans la chambre de l’enfant est plus fréquente dans les milieux défavorisés.

On constate trois phénomènes :

  • la baisse des liens intergénérationnels avec les nouveaux médias, sauf dans les classes supérieures où de nouveaux liens père/fils se sont créés autour de l’ordinateur;

  • de nouvelles segmentations de la sociabilité familiale par sexe, avec une sphère masculine autour des jeux vidéo et de l’ordinateur et une sphère féminine qui reste centrée sur la musique, la télévision et le téléphone;

  • la plus forte pénétration de la sociabilité amicale dans le foyer : les jeunes disent aller beaucoup plus souvent chez leurs amis ou recevoir ces derniers chez eux, pour pratiquer des jeux sur console ou ordinateur, qu’ils ne le font pour aller regarder un programme de télévision.

La coupure générationnelle, qui s’exerce en faveur de la sociabilité amicale, entraînera certainement des changements importants dans la régulation parentale sur les médias domestiques, et risque de disqualifier plus particulièrement les parents des familles les plus défavorisées qui entretiennent une relation beaucoup plus distante à l’informatique que les parents des familles favorisées.

Les interactions entre pratiques des différents médias ne sont pas corrélées aux fréquences d’utilisation mais aux durées des sessions d’utilisation (soit le temps passé le jour où on utilise un média). Dans tous les pays les croisements entre pratiques montrent :

  • que la pratique des écrans n’exerce pas d’effet négatif sur les pratiques de lectures de livres sauf dans le cas des pratiquants très intensifs qui ont de longues durées de session;

  • que chez ces pratiquants très intensifs il existe une forte « cumulativité » des pratiques de la télévision, des consoles et de l’ordinateur, celle entre télévision et console étant plus forte que celle entre télévision et ordinateur;

  • que les pratiquants très intensifs présentent un profil particulier par rapport aux autres : ils sont plus que les autres en conflit avec le monde scolaire, moins positifs sur les relations avec leurs parents, et jugent insatisfaisantes les opportunités qu’offre leur environnement géographique. En revanche ils sont plus sociables que les autres enquêtés avec une très forte sociabilité de groupe, et ont de meilleures perceptions d’eux mêmes que les gros lecteurs de livres.